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COMMUNIQUE DE PRESSE

Rando festive et déterminée pour la défense de l'eau

La Confédération Paysanne 63, BNM63, Extinction Rebellion, les Faucheurs Volontaires et les Soulèvements de la Terre donnent rendez-vous le 11 mai 2024 dès 9h du côté de Billom (63) pour une randonnée pédagogique, festive et artistique pour faire entendre une opposition ferme et déterminée à la construction de méga (giga)-bassines, dans le Puy de Dôme comme ailleurs !

Plus d'une année s'est écoulée depuis la mobilisation de mars 2023 à Sainte-Soline. Aujourd'hui, la lutte anti-bassines et l'opposition à ces projets destructeurs ne se situe plus uniquement dans l'Ouest. Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme et les citoyens et citoyennes du territoire s'organisent pour y faire face.

Un projet de 2 méga-bassines (ou plutôt "giga-bassines") de 14 et 18 hectares est à l'étude, porté par l'Association Syndicale Libre des Turlurons qui regroupe 36 agriculteurs, pour la plupart céréaliers conventionnels producteurs de maïs semence en contrat avec Limagrain.
Depuis que ces projets ont été présentés aux élu·es du territoire en février 2023, le collectif BNM63, composé d'habitant·es du territoire de Billom et de puydômois·es - auvergnat·es alarmé·es n'a cessé de grandir et de se structurer pour sensibiliser l'opinion locale aux côtés des paysan·nes de la Confédération paysanne 63.

Face à la détermination des agriculteurs porteurs de projet, au manque de débat démocratique local ainsi qu'au soutien des politiques nationales et locales qui encouragent sans précaution de tels ouvrages, les collectifs partenaires ont choisi d'appeler à une mobilisation massive et nationale en dehors du territoire pour montrer que la préservation de l'eau en tant que bien commun est au cœur des préoccupations citoyennes. Plusieurs milliers de personnes venant des quatre coins de France sont donc attendues autour de cette randonnée festive. Si les collectifs partenaires se mobilisent avec autant d'énergie autour de cet évènement et pour la préservation et la répartition équitable de l'eau, c'est parce que la politique actuelle de gestion de l'eau n'est pas à la hauteur des enjeux écologiques et de la souveraineté alimentaire. La ressource se raréfie et les volumes prélevables sont amenés inexorablement à baisser. Faire croire l'inverse est irresponsable.

Il est évident que certaines productions agricoles, notamment maraîchères, nécessitent de l'irrigation voire des réserves de stockage, et doivent avoir un accès suffisant à l'eau. En même temps, il paraît impératif d'exiger plus de sobriété dans les usages de l'eau, et de prioriser la bonne santé des milieux naturels, l'approvisionnement en eau potable, puis les productions agricoles destinées à l'alimentation locale, de qualité et accessible à toutes et tous. Plus largement, il faut favoriser les pratiques agroécologiques paysannes qui retiennent l'eau dans les sols et qui préservent sa qualité, et accompagner les agriculteurs et agricultrices à s'adapter à la raréfaction de la ressource en eau et à l'organisation de son partage.

Les méga-bassines contribuent au contraire à l'accaparement de la ressource en eau par une minorité, endommagent le milieu naturel, et bénéficient à une agriculture intensive et exportatrice. Elles permettent aux irrigants bénéficiaires de prélever toujours plus d'eau, tout en favorisant l'évaporation, les fuites et la perte de qualité de celle-ci. Nous nous opposons à la construction de ce type d'ouvrage dans notre région comme ailleurs, ainsi qu'à tous les projets d'artificialisation des terres agricoles et naturelles qui stoppent l'infiltration de l'eau dans les sols.

Bassines Non Merci 63, La Confédération Paysanne 63, Extinction Rebellion, les Faucheurs Volontaires et les Soulèvements de la Terre, appellent donc un maximum de personnes à rejoindre la mobilisation le 11 mai près de Billom pour exiger un moratoire sur les projets de méga-bassines en France, pour défendre la ressource en eau et les milieux aquatiques, pour s'opposer aux projets de giga-bassines puydômois, et pour que la gestion de l'eau fasse l'objet d'un débat public.
Tant que cela sera nécessaire, nous continuerons à lutter pour que l'eau demeure un bien commun !