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COMMUNIQUE DE PRESSE

Les méga-bassines : un non sens !

03.02.2023

Qu'en pense la Confédération Paysanne du Puy de Dôme ?

Il faut inverser la tendance et au lieu d'investir dans de nouvelles infrastructures qui consiste à réparer un dysfonctionnement (ici le manque d'eau) en immobilisant du capital, au lieu d'investir pour soutenir la transition vers des pratiques moins gourmandes en eau. (F Habets hydrométéorologue au CNRS*)
1. Stocker de l'eau à l'air libre c'est 20 à 40 % évaporée. (C Amblard spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologies au CNRS*)
2. Le premier utilisateur de l'eau reste le milieu naturel.
3. C'est dans la nappes que l'eau doit être stockée! (E Haziza docteure à l'école des Mines).
4. Pour le milieu naturel, il n'y a pas d'excédent. L'eau n'est jamais perdue même quand elle va à la mer.(C Bordes Hydrobiologiste). Elle alimente les nappes tout au long du parcours.
5. En stockant de l'eau de façon artificielle on assèche les sols.
6. La priorité : soutenir les petites productions alimentaires locales. (PAT Grand-Clermont et PNRLF)

Quelles autres solutions possibles ?
Avec les évolutions climatique les nappes baissent et les besoins des plantes augmentent dû à la chaleur (évapotranspiration) il faut donc chercher des solutions dans la sobriété :
• Promouvoir des plantes moins gourmandes : moins de maïs ! Le maïs est utilisé massivement pour l'élevage industriel. Production à bannir en particulier pour manger moins de viande !
• Promouvoir des plantes destinées à l'alimentation humaine localement. (graines de légumineuses, céréales, légumes...) beaucoup moins gourmandes en eau en été, le maraîchage nécessite de l'irrigation mais sur des petites surfaces !
• En grandes cultures choisir des rotations plus longues (arrêt de la monoculture) avec légumineuses permettant d'augmenter la matière organique du sol et la rétention d'eau dans le sol.
• La sobriété c'est aussi moins d'énergie utilisée pour pomper et arroser des cultures déjà gourmandes en engrais (élaboré à partir de gaz) et moins de pollution par lessivage dû a l'irrigation.
• Conserver et:ou replanter des haies, arbres permet de garder l'eau dans le sol, limiter la chaleur et conserver la biodiversité .

Les questions que nous posons :
➔ Considérant que La Limagne est déjà bien dotée en irrigation (ASA, équipements individuels...). N'est-il pas tout simplement possible de mieux repartir l'existant ?
➔ A l'heure ou l'on essaie d'arrêter l'artificialisation des sols ; est-ce logique que l'on utilise des dizaines d'hectares pour des méga bassines ? (orientation de tous les PLUI)
➔ Est-il justifié d'utiliser autant d'argent public pour financer ce type de projet ? Est ce acceptable au regard des autres paysans non irrigants et de la population tout entière ?
➔ Quelles compensations environnementales face aux effets négatifs des méga-retenues (utilisation des surfaces, évapotranspiration..)


Contacts :
NOUS CONTACTER Confédération paysanne du Puy-de-Dôme