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AGRIVOLTAÏSME
17.11.2025
Bientôt 100 hectares (et +) de panneaux en Limagne ?
17.11.2025 - Suite à la décision de la Cour d'Appel de Lyon, la Préfecture du Puy de Dôme a été contrainte de délivrer 2 permis de construire pour un projet photovoltaique de 103ha sur des terres agricoles à Culhat et Bulhon (63).
Comme partout en France les terres agricoles et le métier de paysan·ne sont attaqués par ces projets « agrivoltaïques »
Un champ couvert à 40 % de panneaux, c'est 40 % de perte de rendement.
Ca ne permet pas une vraie production agricole, ni de nourrir les gens : notre vrai métier.
(coordo-nationale-photorevoltee.org/wp-content/uploads/2025/09/Contribution-INRAE-a-Concertation-publique-decret-agrivoltaisme.pdf)
Face à la crise du revenu agricole notre futur est-il de faire pousser des électrons ?
Est-ce que le futur de notre alimentation c'est du 100% importé grâce aux accords de libre-échange ?
D'autres solutions existent ( prix minimums garantis, prix minimum d'entrée sur le territoire français,
régulation des volumes, encadrement des marges, des aides agricoles à l'actif plutôt qu'à l'hectare, une sécurité sociale de l'alimentation…
En moyenne, 1 hectare de panneaux rapporte tous les ans 50 000€ à 200 000€ aux énergéticiens,
et seulement 2000€ pour les paysan·nes et les propriétaires
Ce que les paysan·nes y perdent au contraire : un marché foncier agricole régulé, la capacité à transmettre leurs fermes, leur autonomie, leur cadre de travail...
Pour finir, rien n'oblige à installer des panneaux sur des champs : les gisements photovoltaïques sur les toitures et les espaces artificialisés sont largement suffisants pour répondre à la demande d'électricité renouvelable. Le choix de l'agrivoltaisme n'est basé que sur la recherche de rendement maximal des énergéticiens, au dépend des paysan·nes et des espaces naturels.